Aider les sans-abri en leur offrant un logement
Le logement doit-il être l’aboutissement ou le point de départ des interventions auprès des personnes itinérantes ? Telle est la question à laquelle tente de répondre Bruno Coulombe dans son reportage diffusé vendredi dernier à l’émission « L’heure du monde » (ICI Radio-Canada Première).
Le sujet porte sur la réalisation du plan d’action Objectif 2020 du MMFIM et la mise en œuvre de l’approche Stabilité Résidentielle avec Accompagnement (SRA) à Montréal.
Environ 250 itinérants dont plusieurs aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de dépendance ont pu obtenir un logement sur un objectif de 450 dans le cadre de la première phase du projet, résume le journaliste.
James McGregor, directeur général du MMFIM, précise: « On (NDLR: les organismes qui mettent en place le programme SRA) leur offre la stabilité résidentielle pour qu’ils puissent bâtir un plan de vie et commencer à soigner leurs autres problématiques ».
Bruno Coulombe rappelle que l’approche « logement d’abord » a fait l’objet d’un vaste projet de recherche dans cinq grandes villes canadiennes (projet Chez Soi) et a donné des résultats probants.
« Ce n’est pas juste le logement, explique Tim Aubry, professeur et chercheur à l’université d’Ottawa ayant contribué au projet, il y a un support qui est offert dans la communauté et sans le logement ces sortes de supports sont beaucoup moins efficaces. » Selon lui, « il est primordial de commencer avec le logement et aussi vite que possible. »
James McGregor pense qu’une meilleure coordination entre les différents groupes permettra de mettre fin à l’itinérance:
« Ce sont des approches complémentaires, il ne faut pas lésiner sur la prévention ni arrêter de construire du logement social ou du logement communautaire avec soutien. Mais, il serait souhaitable que l’on tire plus ensemble dans la même direction. »