Categories: Nouvelles

PRAIDA pour mieux accueillir et intégrer les demandeurs d’asile

Toronto a fait les manchettes avec les réfugiés qui ont fait déborder les refuges pour personnes en situation d’itinérance en 2017 (https://www.thestar.com/news/immigration/2017/02/02/toronto-shelters-struggle-to-cope-with-surge-in-refugee-claimants-1.html) et plus récemment http://www.cbc.ca/news/canada/toronto/refugees-shelters-toronto-1.4636928), dans un contexte où le nombre de demandes d’asile à la frontière connait une hausse sans précédent et que les organismes en itinérance rencontrent une augmentation du nombre de personnes sans statut. Montréal connait aussi une hausse en ce sens. C’est là où le Programme régional d’accueil et d’intégration aux demandeurs d’asile, mieux connu sous le nom de PRAIDA, intervient. L’organisme, en existence depuis plus de cinquante ans, a pour mandat d’offrir des services psychosociaux et de santé aux demandeurs d’asile à Montréal.

 

Des précisions pour distinguer les demandeurs d’asile des réfugiés

D’emblée, il importe de distinguer les demandeurs d’asile des réfugiés. Les réfugiés sont sélectionnés alors qu’ils sont encore à l’extérieur du pays par l’État ou par la société civile et par les organismes de bienfaisance qui parrainent une personne dans un camp. Celles parrainées par l’État ont accès au RAMQ et à l’aide sociale à leur arrivée. Ceux qui sont parrainés par des membres de la société civile ont un permis de travail, arrivent comme résidents permanents et ont un permis de travail, mais n’ont pas le droit à la couverture de la RAMQ. PRAIDA s’occupe des demandeurs d’asile; en leur faisant un bilan psychosocial avant de les référer au CLSC.

 

Le mandat de PRAIDA

Concrètement, le mandat de PRAIDA tombe dans les étapes du processus avant que les personnes aient droit à l’aide sociale. Pendant ce temps, ce programme offre un soutien aux personnes pour favoriser leur intégration en logement, puis elles doivent quitter le programme une fois logées. Seules les personnes démunies financièrement peuvent bénéficier du soutien du programme.

Les personnes qui se retrouvent dans les différents refuges en itinérance peuvent être des couples ou des familles qui doivent se séparer pour accéder aux services qui sont genrés (services dédiés aux femmes et services dédiés aux hommes). Or,  les refuges les exhortent à quitter l’organisme dès qu’elles reçoivent de l’aide sociale, afin de reformer la famille. De plus, PRAIDA ne peut pas héberger quelqu’un qui reçoit de l’aide sociale. Dès lors, ces personnes sont référées aux ressources d’hébergement dans le but de leur trouver un logement.

PRAIDA, qui relève du Ministère de la Santé et des Services Sociaux, soutient les personnes dans leurs droits en s’assurant de les faire respecter et en leur offrant les services, notamment aux jeunes non accompagnés et aux femmes enceintes.

Partager sur vos réseaux