Mettre fin à l’itinérance ?
Un document récent publié par le Centre canadien de politiques alternatives présente les forces et les faiblesses du modèle Logement d’abord au Canada. L’auteur Matthew Stock affirme que la recherche a mis beaucoup l’accent sur les forces du modèle, mais pas tant sur les faiblesses.
Selon Stock, le modèle devrait faire partie d’une stratégie globale en itinérance et ne devrait pas être vu comme une solution magique à tous les différents types d’itinérance. Comme beaucoup d’autres auteurs, Stock a raison de souligner le fait que le modèle Logement d’abord est, par sa propre nature, une intervention réactionnaire. En d’autres mots, le modèle n’aide pas à la prévention de l’itinérance. C’est, selon l’auteur, une faiblesse importante du modèle.
De plus, certains sous-groupes – les jeunes, les femmes, les personnes autochtones et les personnes vivant en milieu rural – ont des barrières spécifiques au logement. Cependant, l’auteur soutient que le modèle Logement d’abord peut être très utile pour les sous-populations quand il est adapté à leurs besoins.
L’itinérance cachée reste un phénomène mal compris, et souvent ignoré, au Canada. L’auteur, à raison, a constaté qu’on a besoin d’effectuer plus d’études sur l’itinérance cachée afin de bien répondre aux besoins des personnes qui se trouvent dans cette situation. Selon Stock, l’étude faite à Vancouver par Margaret Eberle, un sondage téléphonique, est un bon début et contient des pistes importantes pour ceux qui veulent étudier davantage l’itinérance cachée.
L’étude de Stock conclut que le manque de logements abordables au Canada nuit au succès du modèle Logement d’abord et insiste sur le fait que les gouvernements devraient en construire.
Avec plus de logements abordables dans les villes urbaines et rurales au Canada, le modèle Logement d’abord va avoir plus de succès, mais cela aiderait aussi les personnes à risque d’itinérance pour des raisons financières à éviter la rue en premier lieu.