Répondre aux multiples visages de l’itinérance

Le visage de l’itinérance s’est beaucoup diversifié au cours des 50 dernières années. Les multiples voies qui mènent à une situation d’itinérance demandent des actions taillées sur mesure et qui tiennent compte de leurs spécificités.

Le dénombrement de 2015 a identifié en surnombre les femmes immigrantes avec enfants, les vétérans et les Autochtones, en particulier les Inuits. Par ailleurs, selon d’autres sources, les jeunes qui sortent des centres de jeunesse sont particulièrement à risque de vivre l’itinérance.

La violence et les traumatismes sont le fil conducteur de l’itinérance des femmes, des Autochtones et des jeunes. Les ressources dont disposent ces personnes sont différentes et les parcours vers la sortie doivent être ajustés. Des plans les concernant doivent être élaborés avec leur contribution et celle de leurs organisations.

Pauvreté grandissante des personnes seules

Le Québec a élaboré et mis en œuvre des plans d’action ambitieux dans le but de réduire la pauvreté. Ces plans d’action ont été largement soutenus par les collectivités, et leur progression, suivie par le Centre d’étude sur la pauvreté, indique qu’ils ont réussi à réduire la pauvreté de familles (monoparentales ou biparentales) avec enfants.

Ce même taux de réussite n’a pas été constaté chez les personnes seules.

Le taux de faible revenu chez les personnes seules augmente de 22,8 % à 27,1 % de 2003 à 2011. Au cours de la période, l’augmentation est plus forte chez les femmes (de 21,4 % à 27,1 %) que chez les hommes (24,3 % à 27 %).

L’augmentation la plus forte de ce segment se retrouve chez les femmes seules à faible revenu de plus de 65 ans, groupe pour lequel le taux passe de 3,1 % en 2003 à 14,7 % en 2011[1]

Plusieurs mécanismes existent pour améliorer les revenus de cette clientèle sans perte totale de l’aide sociale. Ceux-ci comprennent:

  • le supplément au loyer,
  • l’allocation logement,
  • et l’accès à un revenu d’emploi dont le plafond de 200 $ par mois doit être augmenté.

Le Mouvement pour mettre fin à l’itinérance à Montréal (MMFIM), un réseau élargi de partenaires de la communauté montréalaise, a pour objectif de vaincre l’itinérance telle qu’on la connait aujourd’hui. Pour atteindre cet objectif, le MMFIM propose une meilleure coordination des ressources disponibles, la cueillette d’informations pertinentes, l’application des meilleures pratiques dont l’accès aux logements abordables permanents et des services de soutien.

Restez à l’affût, nous dévoilerons bientôt notre vision pour un plan global en trois volets visant à mettre fin à l’itinérance à Montréal.

[1] Rapport du ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, MESS 2014

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