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La revue de presse – Mai 2015

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Alison Smith, candidate au doctorat à l’Université de Montréal propose une sélection d’articles sur la question de l’itinérance parus dans les journaux nationaux et internationaux.

 

 

The cheapest way to end homelessness is ridiculously simple, according to largest ever US study

31 mai 2015

Le Economic Forum aux États-Unis vient tout juste de publier la plus grande étude sur l’itinérance dans l’histoire du pays. Les chercheurs ont analysé les informations sur plus de 100 000 personnes en Californie qui étaient en situation d’itinérance entre 2007 et 2012. L’étude a conclu que le logement permanent avec un soutien intensif peut aider les personnes itinérantes chroniques à rester logées. L’article contient aussi une carte impressionnante qui montre le nombre de personnes itinérantes dans chaque état américain.

A Choice for Recovering addicts: Relapse or homelessness

30 mai 2015

À New York, il y a des milliers de personnes qui sont en situation d’itinérance et qui consomment de la drogue. Pour ceux qui veulent et sont prêts à intégrer un programme de désintoxication, il n’y a pas beaucoup d’options. Souvent le choix se limite entre la rue, les « three-quarter houses » un type de logement à New York entre les maisons de transitions régulées ou « half-way houses  et le logement permanent. Dans les maisons de transitions, les gestionnaires sont parfois très corrompus, alors qu’ils gèrent eux-mêmes le fonctionnement de la maison et la répartition du financement reçu par le programme Medicaid. Dans cette situation, on dit souvent aux personnes toxicomanes qu’elles doivent faire une rechute en toxicomanie si elles veulent garder leur place dans la maison et, par conséquent, qu’elles se réinscrivent dans les programmes de désintoxication pour que la maison reçoive des subventions. Sinon, l’autre option est très simplement la rue.

Hidden homelessness a quiet search for refuge among Brooklyn’s youth

28 mai 2015

À une école secondaire de Berkeley en Californie, il y a près de 400 étudiants en situation d’itinérance. Toutefois, rien n’y parait, puisque les étudiants possèdent souvent les mêmes technologies et vêtements que leurs collègues de classe afin d’éviter la stigmatisation qui vient avec le mot « itinérant ». L’itinérance chez les jeunes dans cette ville américaine, comme dans plusieurs autres villes autour du monde, reste donc invisible. Plusieurs enseignants et enseignantes de cette école sont eux-mêmes passés par la rue et ils essayent à montrer aux étudiants que l’éducation peut être une bonne façon de s’en sortir.

Downtown Eastside Market Society touts peer-run model for social-housing

25 mai 2015

Le fameux marché de la rue du Downtown Eastside, un quartier à Vancouver, risque d‘être déplacé bientôt. Le nouveau site va probablement être une propriété qui a été achetée récemment par la ville afin de créer plus de logement social dans le quartier. Le coordinateur du marché et résident du quartier, Roland Clarke, explique que le marché de rue est gouverné et géré par les vendeurs de la rue mêmes et il aimerait étendre ce modèle axé sur les pairs au logement social. Il insiste que les résidents du quartier ont des idées pour des solutions durables pour les problèmes dans le quartier. Quand les résidents du quartier ne sont pas impliqués dans les décisions de la ville, tel que le nouveau site du marché ou le fonctionnement du nouvel édifice, les personnes se sentent « clientalisées » par les organismes.

Standing with Abbotford’s homeless

25 mai 2015

Un groupe de personnes en situation d’itinérance et utilisateurs des drogues à Abbotsford, une banlieue de Vancouver, réclame une stratégie nationale en logement. Ces personnes disent que leurs voix et perspectives ne sont pas entendues par le gouvernement fédéral. Avec l’aide de Pivot Legal Society, les personnes organisent une campagne d’envoi de lettres au gouvernement fédéral et invitent les députés d’Ottawa à Abbotsford pour visiter la ville et d’apprendre plus sur la pénurie de logements.

Other towns are relying on Portland shelters

24 mai 2015

Confrontées à un manque de services et logement abordable dans les petites villes en Maine, de plus en plus de personnes doivent aller à Portland où il y a un refuge et des services pour les personnes en situation d’itinérance. Les données montrent que le nombre de personnes dans le refuge qui ne parvient pas de Portland a montée depuis 2009, un fait qui préoccupe beaucoup les fournisseurs de services et les personnes en situation d’itinérance partout dans l’état. Le refuge à Portland ne refuse personne et a très peu de barrières et constitue, par conséquent, la dernière ligne de défense pour les personnes les plus vulnérables dans l’état américain.

Utah is winning the war on chronic homelessness with Housing First program

24 mai 2015

En avril, les fonctionnaires de l’Utah ont annoncé que l’itinérance chronique a baissé par 91 % depuis 2005. Selon les données, il y avait 1,932 personnes en situation d’itinérance chronique en 2005 dans l’état américain; après 10 ans d’efforts concertés, le chiffre a baissé à 178. Les fonctionnaires et fournisseurs de services attribuent la réduction au programme logement d’abord, un programme « compatissant » qui met le logement stable et permanent au début et au cœur des solutions à l’itinérance. Le modèle n’est pas une solution unique, les fonctionnaires précisent, mais pour une partie de la population en situation d’itinérance, il a donné des résultats très positifs.

Canada building less social housing despite risk of increased homelessness : UBC study

21 mai 2015

Une étude sur les investissements en logement publique montre que beaucoup de pays développés, incluant le Canada et plusieurs pays en Europe, ont vu un déclin important quant à l’investissement publique en logement. Au Canada, le nombre d’unités de logement public a baissé de 5 % depuis 1990; in 2011 il y avait 640,778 unités, mais juste 607,038 en 1990. Largement à cause de ce déclin en investissement, la chercheuse Penny Gurstein dit qu’il y plus de personnes en situation d’itinérance et beaucoup plus à risque de l’être.

Montreal’s mentally ill homeless need distinct healthcare team, inquest hear

20 mai 2015

Alain Magloire est tombé entre les craques dans le système de santé, une enquête récente a conclu. Magloire était un homme en situation d’itinérance qui a été tué par la police à Montréal en février 2014. Il combattait les difficultés liées à la santé mentale depuis le milieu des années 2000 et a cherché de l’aide à plusieurs endroits à Montréal en 2013 et 2014. Le manque de communication entre les fournisseurs de soins de santé a été soulevé comme problème par le coroner; les préoccupations entourant le respect de la confidentialité ont empêché un portrait global de sa situation et un suivi du traitement.

Q&A : Short documentary shines light on homelessness in Brampton

20 mai 2015

Deux hommes à Brampton, une banlieue de Toronto, ont réalisé un court documentaire sur l’itinérance: Someone To Talk To. Andy Borkowski et Zachary Fanni, les réalisateurs, ont mis l’emphase sur le rôle positif joué par les fournisseurs de services dans la ville, et ils racontent aussi l’histoire d’un homme qui a passé par l’itinérance à Brampton récemment; les réalisateurs espèrent que leur documentaire va aider la grande publique à mieux comprendre l’itinérance et de voir l’humanité des personnes qui sont souvent ignorées. Le documentaire est présentement disponible YouTube et les réalisateurs espèrent éventuellement que ce soit présenté aux festivals de film dans la région.

Voir le documentaire

For New York City’s Working Poor, New Help in Getting Out of Homless Shelters

18 mai 2015

À New York, il y a plus de 60 000 personnes dans les refuges d’urgence selon les données récentes, incluant 25 000 enfants et des personnes qui travaillent à temps plein. En fait, l’article insiste que plusieurs personnes dans les refuges peuvent payer un loyer chaque mois, mais c’est le dépôt, qui peut parfois égaler 3 mois de loyer, qui crée des barrières. En mai 2015, « Come Home NYC » a été établi pour aider les familles qui travaillent mais qui ne peuvent pas trouver un chez-soi à cause de ce type de barrière dans une ville avec une pénurie de logement sévère. Le programme va aider les personnes avec l’assurance et les dépôts. La cible du programme est des familles, souvent, mais pas nécessairement monoparentales, qui gagnent entre 23 000 $ et 50 000 $ par année. Il est estimé que le programme va aider 300 familles.

Get Ready For the Push to End Homelessness in Kelowna

16 mai 2015

Inn From The Cold, un refuge à Kelowna (une ville de moyenne taille à la Colombie-Britannique) a récemment organisé le « pousser pour mettre fin à l’itinérance », un évènement annuel depuis 2011, en mai. Les participants, qui décorent et poussent des charriots en plein centre-ville, collectent des promesses de dons pour aider Inn From The Cold à continuer à offrir des services tels qu’un refuge d’urgence pendant l’hiver, un programme de logement, et les mesures de prévention.

Making space for the homeless

14 mai 2015

Deux architectes de décoration intérieurs à New York ont donné récemment un cours sur l’itinérance dans la ville. Face au défi de l’itinérance et un manque de logement abordable, les enseignants du cours ont demandé à leurs étudiants de développer des solutions durables, réalistes et créatives à l’itinérance. Le projet final a encouragé les étudiants à prendre une approche de type guérilla à l’espace dans la ville en identifiant no seulement la conception du projet, mais aussi un espace dans la ville où le projet pourrait être réalisé.

Patient Dumping in America : Hospitals discharging sick homeless back onto the street

14 mai 2015

Skid Row, une zone de 40 à 50 ilots urbains à Los Angeles, est souvent appelé le capital américain de l’itinérance. La zone est devenue un dépotoir pour les hôpitaux dans la ville, qui y envoient souvent les personnes en situation d’itinérance sans aucun suivi et souvent sans assez de médicaments pour leurs maladies. Les hôpitaux reconnaissent le problème, disant qu’ils n’ont pas un mandat de fournir du logement, mais sont d’accord que la planification du congé doit être améliorée.

Orillia input on affordable housing « critical » : Simcoe County official

13 mai 2015

Le compté d’Orillia en Ontario réclame la collaboration des municipalités afin de créer une stratégie de dix ans en logement et la prévention de l’itinérance. Les besoins sont concentrés à Orillia, où un tiers des ménages consacrent plus de 30 pour cent de leurs revenues sur le logement et où il y a près de 400 ménages sont sur la liste d’attente pour le logement à loyer indexés sur le revenu. Le compté a pour objectif de créer 2 685 logements abordables autour des dix prochaines années.

Medicine Hat is about to end homelessness – but then what?

12 mai 2015

Le maire de Medicine Hat, une petite ville au sud de l’Alberta, a ri il y a quelques années quand ses conseillers lui ont dit qu’ils allaient mettre fin à l’itinérance, mais aujourd’hui Medicine Hat est la ville canadienne la plus proche d’atteindre cet objectif ambitieux. Selon le maire, un conservateur sur le plan fiscal autoproclamé, mettre fin à l’itinérance veut dire que personne ne restera plus de 10 jours dans un refuge d’urgence. Une fois qu’ils réussissent à éliminer l’itinérance chronique, le milieu communautaire ne va pas prendre de pause, mais compte passer aux points suivants sur leur ordre de jour : la sécurité alimentaire et le logement abordable.

Victoria considers micro-housing solution to homeless camping

12 mai 2015

La ville de Victoria considère les micrologements, complets avec les toilettes, salles de bain, et cuisines comme une alternative possible pour les personnes en situation d’itinérance qui font du camping dans les parcs publics. À l’hôtel de ville, la police, les élus et les gens du milieu communautaire se sont rencontrés pour discuter de cette proposition. Actuellement, la ville de Victoria dépense environ 600 000 $ par année pour la gestion de ces campings, mais les conseillers considèrent qu’un projet pilot des micrologements serait une meilleure utilisation des fonds publics.

Homeless killings, assaults highlight the perils of life on the street

10 mai 2015

Deux personnes ont reçu une peine d’emprisonnement à perpétuité après avoir cruellement mis le feu à un homme en situation de l’itinérance en avril à la Nouvelle-Écosse. Un homme a aussi été accusé des meurtres de trois hommes en situation d’itinérance à Winnipeg. Selon Stephen Gaetz, directeur de l’Observatoire canadien sur l’itinérance, la violence physique ou sexuelle contre les personnes en situation d’itinérance est souvent le résultat des stigmas et préjugées que ces personnes sont violentes ou qu’elles sont peu méritantes. Les études récentes concluent qu’environ 40 % des personnes en situation d’itinérance ont été violentés ou agressés dans l’année précédente.

Seattle U study finds laws pile up against homeless

10 mai 2015

Une équipe de chercheurs à Seattle, incluant six étudiants et Professor Sara Rankin, a récemment publié un rapport qui conclut que les lois concernant les personnes en situation d’itinérance punissent et criminalisent l’itinérance. Les lois, qui coutent cher, ont l’impact de créer des zones anti-itinérant (« no-homeless zones ») dans les espaces publics des villes. De plus, les lois ne feraient qu’empirer les problèmes des personnes sans les aider à sortir de la rue. Prof Rankin insiste sur le fait qu’on devrait voir les personnes en situation d’itinérance comme des personnes et pas comme les objets à faire bouger des espaces publics.

Kelowna Gets $2.7 Million to Combat Homelessness

2 mai 2015

Le gouvernement fédéral va transférer 2.7 $ milliard à la Fondation du centre de l’Okanagan pendant les prochaines 5 années pour réduire et prévenir l’itinérance. La Fondation va partager les fonds entre différents organismes communautaires, y compris le centre d’amitié autochtone pour aider les personnes à trouver du logement avec soutien à long terme. New Opportunities for Women a reçu du financement pour offrir de l’aide et soutien aux femmes qui fuient la violence et le Club garçons et filles va fournir des services aux jeunes en situation d’itinérance.

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