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Mettre fin à l’itinérance chronique à Montréal d’ici 2020… c’est possible

MM. James McGregor, directeur général, Mouvement pour mettre fin à l’itinérance et Matthew Pearce, président et chef de la direction de la Mission Old Brewery, accompagnés de M. Denis Coderre, maire de Montréal, ont dévoilé aujourd’hui le premier volet du Plan d’action pour mettre fin à l’itinérance à Montréal présenté par le Mouvement pour mettre fin à l’itinérance à Montréal (MMFIM).

Inspiré des pratiques éprouvées dans plusieurs villes à travers le monde, ce premier volet a pour objectif de sortir quelque 2 000 femmes et hommes de l’itinérance chronique et cyclique en cinq ans.

« L’expérience ici et ailleurs nous a démontré qu’en leur offrant un logement abordable, décent et permanent, avec un accompagnement adapté à leurs besoins, une majorité arrivera à quitter la rue. Il s’agit d’appliquer l’approche éprouvée dans des villes en Europe, au Canada, aux États-Unis et qui a permis aux personnes vulnérables non seulement de sortir de la rue, mais de mener une vie satisfaisante », a déclaré M. James McGregor, directeur général, Mouvement pour mettre fin à l’itinérance.

Élaboré dans la foulée du dénombrement des personnes en situation d’itinérance réalisé en mars 2015 et qui a permis d’identifier quelque 784 personnes en situation d’itinérance chronique et 1 357 en situation d’itinérance cyclique, soit plus de 2 000 hommes et femmes pour lesquels la vie dans la rue est une réalité quotidienne, le Plan d’action présenté par le MMFIM propose entre autres d’outiller et de spécialiser un certain nombre d’organismes communautaires et de les associer étroitement au réseau de la santé.

« Les actions pertinentes proposées par le Mouvement pour mettre fin à l’itinérance rejoignent le Plan d’action montréalais en itinérance 2014-2017 au sein duquel la Ville s’engage à poser une série d’actions qui contribueront à la réinsertion sociale des hommes et des femmes qui vivent dans la rue. C’est pour cette raison, et aussi parce que le Plan du MMFIM réunit les milieux d’affaires, scientifique et communautaire, que la Ville de Montréal appuie le Plan du MMFIM en lui accordant un montant annuel de 140 000 $ pour une période de cinq ans », a affirmé le maire de Montréal Denis Coderre.

Le MMFIM est confiant qu’à la fin des cinq premières années, 1 500 femmes et hommes seront logés, soutenus et intégrés dans leur communauté par le réseau communautaire spécialisé et 500 seront devenus autonomes et vivront avec l’aide, ou non, du système régulier.

Évidemment, sortir de la rue près de 2 000 personnes parmi les plus vulnérables ne peut se concrétiser sans investissement.

« Les montants avancés par le plan mèneront à des économies pour notre société car les coûts annuels associés à l’abandon des personnes les plus vulnérables sont aussi très élevés. Et c’est sans compter la fierté des Montréalais si nous parvenions à mettre un terme à cette tragédie qui se déroule dans nos rues à chaque jour », de conclure M. McGregor.

Plusieurs éléments du plan présenté par le MMFIM aujourd’hui sont déjà en place, il suffit de les réunir autour d’un objectif clair et ambitieux, et d’ajouter des moyens précis, là où ils seront les plus utiles. Il faut également une meilleure formation des intervenants dans ce réseau, la cueillette d’informations pertinentes et l’évaluation des résultats.

Rappelons que cette initiative est rendue possible grâce l’appui financier de La Fondation Écho, La Fondation du Grand Montréal, Destination Centre-Ville, Otsuka Canada ainsi que BOMA Québec.

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